Transrural Initiatives
Média participatif et indépendant, portée par des organisations de développement agricole et rural qui se reconnaissent dans les valeurs de l’éducation populaire, Transrural initiatives est réalisée par une équipe associant militants associatifs, animateurs et journalistes. Elle offre une lecture décloisonnée des questions rurales et entend proposer des clés de compréhension et d’action pour accompagner le changement social.
https://www.transrural-initiatives.org/
Il est où le patron?
De jeunes paysannes combatives et passionnées gèrent leur propre ferme et se heurtent au machisme du milieu agricole. On leur demande souvent : il est où le patron ?
Au fil d’une saison agricole, dans un petit village de moyenne montagne, trois femmes paysannes, voisines de marché, se rencontrent, s’entraident et se lient d’amitié. Elles ont des parcours de vie différents : Jo vient de terminer ses études et s’installe tout juste pour reprendre une ferme caprine. Il y a cinq ans, Anouk a quitté la ville où elle habitait pour emménager à la campagne, depuis, elle est apicultrice. Coline, mariée deux enfants, est originaire du village. Elle a repris il y a dix ans la ferme et les brebis laitières de ses parents. Toutes trois sont confrontées au sexisme ambiant. En les suivant dans la pratique de leur métier, on accompagne leur cheminement quotidien sur les questions féministes et aussi sur la difficulté de la vie agricole. En partageant leurs expériences, ces femmes se donnent la force de faire entendre une autre voie que celle du patriarcat.
https://www.marabout.com/livre/il-est-ou-le-patron-9782501146845/
Reprendre la terre aux machines
Le temps joue pour nous : les AMAP, la Bio et les circuits courts apparaissent de plus en plus dans les médias comme dans nos assiettes – l’opinion publique est acquise. Si chaque consommateur change ses habitudes alimentaires, si chaque agriculteur se forme à l’agroécologie, alors la victoire est au bout de la fourchette.
Ceci est une fable.
L’appel à la responsabilité individuelle, ce « chacun doit faire sa part », ne mettra jamais fin au modèle alimentaire industriel et marchand. Celui-ci est une machine à produire artificiellement au moindre coût, une machine à confisquer les savoirs et savoir-faire, à enrichir les industries technologiques, à déshumaniser.
Il est temps d’échapper à notre enfermement dans les niches d’un marché alimentaire réservé aux classes aisées et de reprendre entièrement la terre aux machines. Ce manifeste propose de sérieuses pistes de rupture.
L’Atelier Paysan accompagne la conception et le colportage des technologies paysannes. Les auteurs, paysans, syndicalistes et militants, sociétaires de la coopérative, font le constat que les alternatives paysannes, aussi incroyablement riches soient-elles, s’avèrent totalement inoffensives face au complexe agro-industriel, plus prédateur que jamais.
https://www.seuil.com/ouvrage/reprendre-la-terre-aux-machines-l-atelier-paysan/9782021478174
Péquenaude
À l’examen il y a les mots : péquenaud, plouc, beauf, cul-terreux. Campagnard. Je remarque : même dans les insultes, je n’existe pas. Mais en les féminisant, je glisse une première pierre à l’édifice du retour. Péquenaude. Un vent chaud dans les troènes, une haleine de stabule. Il faut savoir de quelle rugosité on émerge, pour en sentir le goût en bouche.
Après le succès de La Vie têtue, Juliette Rousseau continue de creuser les liens entre corps et territoire. Depuis la campagne agro-industrielle où elle vit, elle interroge la ruralité, les questions de classe et de genre, l’industrialisation, la relation au vivant, l’enfance, les traditions, la transmission… Dans une langue puissante et bouleversante, elle explore ce que signifie habiter une terre abîmée.
https://www.cambourakis.com/tout/sorcieres/pequenaude/
De la démocratie dans nos assiettes : Construire une Sécurité sociale de l'alimentation
Les événements récents (confinement, guerre en Ukraine...) nous ont permis de constater à quel point notre système alimentaire était dépendant de circonstances extérieures, sans compter sa vulnérabilité face aux aléas climatiques, aujourd'hui sur le devant de la scène. Choisir son alimentation, dans un système démocratique, consiste à avoir le pouvoir de décider ensemble de la production et de ses modalités, mais aussi de respecter le droit de tous à une alimentation de qualité.
En défendant le concept de sécurité sociale alimentaire, l'auteur montre que ce nouveau droit à une alimentation saine pour tous pourrait être la base de la souveraineté alimentaire et de la transition nécessaire de son système de production. Sa mise en place contribuerait à libérer l'imaginaire autour d'une organisation radicalement différente du système existant qui touche l'agriculture, les chaînes de production mais aussi de distribution. Le modèle libéral actuel offre un choix restreint et illusoire aux consommateurs, s'appuyant sur l'agriculture intensive et une logique de profits. S'inspirant du modèle de la sécurité sociale, la sécurité sociale alimentaire ambitionne, par exemple, d'acheter des produits conventionnés auprès de professionnels conventionnés favorisant un système de répartition plus juste et respecteux de l'environnement.
Il ne s'agit pas ici de dérouler un projet clé en main mais d'explorer des pistes encore incomplètes pour installer cette sécurité alimentaire pour tous, garantie d'un nouveau monde plus solidaire et écoresponsable
Devenir Paysan
Un ouvrage pour découvrir le parcours de paysan.nes qui, un jour, ont choisi de le devenir et pour accompagner la réflexion de ceux et celles que ce métier attire.
Dans ce livre-outil abondamment illustré, le lecteur partira à la rencontre de 10 paysannes et paysans ayant en commun d’avoir eu une autre vie professionnelle avant de faire le choix de se réorienter vers l’agriculture.
A partir d’entretiens réalisés sur leurs fermes par des journalistes spécialistes des problématiques rurales, l’ouvrage relate les raisons et les étapes de leurs parcours de reconversion et donne à voir leurs quotidiens professionnels. Dans la seconde partie rédigée par des professionnels de l’accompagnement à la création d’activité agricole, les lecteurs qui souhaiteraient aller plus loin trouveront un grand nombre de conseils pratiques et de ressources pour initier un projet de reconversion.
Il est possible d’acheter le livre en le commandant chez son libraire ou sur internet via la boutique en ligne de Transrural Initiatives.
https://www.leschampsdespossibles.fr/le-livre-devenir-paysan-a-nouveau-disponible/
CULTIVER LES COMMUNS
Ce livre commence par expliquer comment l’appropriation de la terre a joué un rôle central dans l’émergence du capitalisme et la façon dont elle joue un rôle tout aussi important dans sa perpétuation.
Le foncier agricole est intégré à la logique capitaliste par son accaparement, sa marchandisation, sa financiarisation et la simplification de ses usages. Cela permet l’extraction de profit tout à la fois par la rente foncière, par la plus-value volée au travail paysan et par la destruction des écosystèmes.
Cette extension de la sphère capitaliste aux terres détruit les sociétés et les écosystèmes. De plus, elle restreint drastiquement l’exercice possible des droits humains et de la nature.
Le livre détaille ensuite les mouvements sociaux qui s’inspirent des théories des communs pour mettre en œuvre une sortie du capitalisme par la terre aujourd’hui en France.
C’est le cas de l’acquisition et de la gestion collectives de terres pour y déployer des alternatives à l’agriculture industrielle. Mais c’est aussi l’objet de luttes d’occupation de terres et de désobéissance civile. De manière plus méconnue, la tradition juridique de la régulation foncière agricole française a créé des mécanismes non marchands de distribution de la terre. Initialement mis en œuvre pour faire rentrer l’agriculture française dans le capitalisme, ils pourraient aussi être une piste pour le dépasser et éroder fortement la propriété privée.
L’ouvrage se termine en dressant des pistes pour parvenir à réunir pour cela un bloc social assez large autour d’un récit politique suffisamment unificateur. Il s’agit d’aboutir à l’entente d’une majorité de la paysannerie, d’aujourd’hui et de demain, avec une fraction importante de la société civile.
Si le projet de faire de la terre un commun peut fournir un début de réponse, il n’est pas suffisant. Il faudra donc le relier aux questions d’alimentation et à celles de nos rapports aux non-humains ou encore à l’État.
https://www.syllepse.net/cultiver-les-communs-_r_64_i_1042.html